Un 1er partant à Clairefontaine et un 1er poulain né et élevé au haras en vente à Deauville, Olivia Saëlens, installée au Mesnil-Simon depuis seulement 3 ans, vit un rêve éveillé.
Avec un premier partant vendredi 29 juin 2018 sur l’hippodrome de Clairefontaine et un premier poulain né et élevé au haras en vente mardi 3 juillet 2018 à Deauville, Olivia Saëlens, installée au Mesnil-Simon (Calvados) depuis seulement 3 ans, vit un rêve éveillé.
Ancien agent immobilier
L’ancien agent immobilier devenu naisseur, éleveur et entraîneur de pur-sang de plat et d’obstacle, avait, vendredi 29 juin 2018, le premier partant de sa jeune carrière sous les couleurs du Haras des Etincelles créé en juillet 2016 au Mesnil-Simon. C’était la troisième course sur l’hippodrome de Deauville-Clairefontaine, le Prix Vaevi, une course pour pouliches de 3 ans n’ayant jamais couru.
Première Etincelle, c’est son nom, a fait la course en tête avec la favorite Sana montée par le crack-jockey Christophe Soumillonpour l’écurie Aga Khan. Ensemble elles ont rapidement pris jusqu’à 5 longueurs d’avance, mais à 300 mètres du poteau, elles ont quelque peu faibli pour se faire rejoindre. La pensionnaire du Haras des Etincelles devra se contenter de la 7e place.
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Elle m’a fait énormément plaisir. Elle confirme qu’elle était prête et qu’elle a du potentiel. On verra maintenant si on la laisse sur cette distance de 2 400 mètres ou si on la redescend sur 2100 mètres », confiait Olivia Saëlens, visiblement satisfaite du résultat de sa protégée.
« Je ne veux pas y penser »
Mais ce rêve éveillé ne s’arrête pas là. Mardi 3 juillet 2018, la jeune femme présentera sur le ring de l’établissement Elie de Brignac à Deauville, lors de la Vente d’été, un premier poulain né et élevé, dans son haras.
J’ai déjà vendu des yearlings mais je les avais achetés foals », rapporte l’éleveuse. « J’espère faire une bonne vente pour rentabiliser les investissements ».
Mais elle ne s’en cache pas, Olivia Saëlens aura un vrai pincement au cœur à l’idée de se séparer d’Eclair Etincelle.
Je ne veux pas y penser, j’aurais préféré le garder mais… On les a élevés nous-mêmes. On les a mis au monde. On les connaît depuis le premier jour, on ne sait pas où ils vont aller après la vente. On ne sait rien ».
Originaire de Belgique, la jeune femme, qui va avoir 33 ans au lendemain de la vente, est arrivée en France en 2010 pour s’installer en Bourgogne avec ses 4 chevaux de loisirs. Mais la cavalière de concours complet qu’elle était, n’y a pas monté d’écurie de propriétaires comme elle l’avait imaginé et s’est lancée dans l’immobilier.
« Je resterai dans le pur-sang »
Elle n’en est pas moins restée au contact des chevaux. Bien au contraire. En 2013 Olivia Saëlens fait la connaissance d’un homme de cheval qui débourre, pré-entraîne et entraîne des pur-sang. Elle va tomber sous le charme de l’animal, et tous les matins pendant un an, elle montera 2 ou 3 chevaux à l’entraînement.
L’adrénaline incroyable que l’on ressent », confie-t-elle. « Je me suis alors dit : je resterais dans le pur-sang. Je ne sais pas ce que vais faire, où et avec qui, mais une chose est sûre, je resterais dans le pur-sang ».
Deux semaines plus tard, la jeune femme et sa mère assistaient à Deauville, à la Vente de yearlings d’août. Dans leur chambre d’hôtel, en feuilletant le catalogue, elles ont aussi consulté les annonces immobilières d’agences spécialisées dans les ventes de haras.
Un an après, elles s’installaient au Mesnil-Simon, non loin de Lisieux. Olivia débutait avec 6 chevaux tandis que sa mère, Caroline, se lançait dans les gîtes.
Aujourd’hui, le Haras des Etincelles compte, entre les poulinières, les 7 poulains nés cette année, les yearlings et les chevaux à l’entraînement, pas moins de 35 chevaux. Une antenne pour les entraîner va ouvrir dans les jours prochains à deux pas du domaine.